Un peu de vocabulaire

Pour bien communiquer il faut connaître le sens des mots.

POUR VOTRE INFORMATION PERSONNELLE

ED

9/23/20237 min lire

Un peu de vocabulaire

Il y a de ces mots transformés en insultes...

Le vocabulaire du petit François moyen étant déjà considérablement réduit (selon plusieurs études alarmantes), si en plus les quelques mots utilisés ne sont pas du tout maitrisés, alors à quoi bon le langage parlé? Quelques onomatopées ou autres grognements avec froncements de sourcil et retroussage de babine deviendront très vite suffisants à chacun pour communiquer.

Le problème des mots aujourd’hui, c’est qu’ils sont uniquement utilisés à but d’étiquetage, sans connaître l’origine et la fabrication, pour classer ou déclasser instantanément aux différents étages de son armoire à costumes. Chaque mot que l’on vous octroie représente, non un concept, mais un logo, parce que nous vivons dans un monde d’images et qu’elles prévalent sur toute définition. Il faut savoir porter la bonne marque pour être tendance, passer les contrôles, garder ses yeux et ses membres intactes, rester libre, avoir la vie sauve.

SALE ACTIVISTE!!! 🥶 OH WAW

“Activiste”, non ce n’est pas une insulte, même si cela devient de toute évidence un crime en ces temps troublés. Et je vais vous expliquer pourquoi.

Aujourd’hui, ce mot est rattaché à cette image de feu et de sang, au terrorisme, et pire encore... au "terrorisme intellectuel" (sic)! 🥶

Alors voilà, pour être clair, la définition de base toute simple de “activisme” est:

Système de conduite qui privilégie l'action directe et l’initiative personnelle

🥶

L’activisme consisterait donc à... être actif 🥶

Et ça, en ces tristes jours, rien de plus choquant. En cette belle époque du “on s’en fout” généralisé et du scroll-écran sur canapé. Oui, agir est devenu une vulgarité, une infamie, un risque de lynchage public en bonne et due forme.

Le plus connu et le plus en vogue des activismes est l’activisme politique. Et non! Non braves gens, il n’a pas de parti, n’est ni de gauche, ni de droite, et n’est pas non plus forcément extrémiste. Il s’agit de militants qui privilégient l’action sur la parole, ces actions pouvant être violentes, ou pas. Un activiste peut être pacifiste. Et un militant classique peut être un sale nazi qui prône l’éradication d'une population entière, et donc potentiellement être un tantinet plus dangereux. Agir n’est pas systématiquement diabolique et mal intentionné. Parler n’est pas toujours inoffensif et sans conséquences. Alors non il n’y a aucune connotation positive ou négative dans les mots: activiste ou militant.

Il faut toujours revenir à la définition simple et claire d’un mot, et ensuite lui en ajouter d’autres pour faire des phrases qui précisent et complètent la pensée. Car le problème c’est que sans cet assemblage de mots, la pensée n’est plus (ça aussi c’est prouvé). Et chacun redevient ce glorieux ancêtre friand d’onomatopées, aux babines retroussées, dont l’outil principal est la massue.

Rappelons que les actions considérées comme NON VIOLENTES sont:

Pétitions; vidéos; manifestations; piratage informatique; propagande; grèves illégales; désobéissance civile par obstruction (sit-in, interposition, blocage...), ou par abstention (refus en tout genre et boycott).

Et oui ce sont des actions et non du “chantage” ou du “terrorisme intellectuel”, donc...

L’activisme n’est pas que politique. On en arrive à celui que je pratique depuis toujours: l’activisme philosophique ou moral. L’action comme moyen primordial de conduire sa vie et d’accéder à la vérité. C’est: ne pas penser et vouloir être bon, mais agir en être bon (par exemple). C’est sortir du cadre purement intellectuel, des débats collectifs stériles et réunions à n’en plus finir, ou de ceux dans notre propre cervelle, pour mettre en pratique, en mouvement, pour se réaliser, se réapproprier sa propre vie, en faire une réalité, toucher à la vérité absolue de l’être.

Et puis il y a l’activisme artistique, bien sûr, celui qui a (de mon point de vue) sauvé l’art moderne. C’est celui de Banksy, de tous les graffeurs et illustrateurs qui dénoncent ou alertent à travers le beau. Tout comme je chéris particulièrement l’activisme littéraire. Je ne comprends pas que l’on puisse réduire les arts et les lettres à de simples distractions, alors que nous é-mouvoir est justement leur fondement profond. Indispensables artistes et écrivains qui secouent les régimes et les peuples, tantôt bannis, exilés, tantôt enfermés, assassinés...

Mon pays, c'est celui de Voltaire, Zola et Hugo.

Ceci ne sera que mon avis pour conclure: agir sous le coup de l’émotion, sans réfléchir, comme réfléchir sans agir et sans émotion, ne mènent à rien. Les trois sont nécessaires à la dignité de chaque être, et à l’équilibre vital de l’individu comme du monde.

SALE NEGATIF 😤

Pour remettre immédiatement les pendules à l’heure: non messieurs-dames entravés par la cécité, être objectif et réaliste n’est pas être négatif. Non. Ce n’est pas la signification de ce mot. Énoncer des faits irréfutables, concrets, réels, ce n’est pas être négatif. Un fait est un fait. Il n’est ni négatif ni positif. C’est un fait.

Et non, être positif ne consiste pas à vivre comme un imbécile heureux en basant son existence entière sur le seul et unique “on s’en fout” (surtout que “on est un con” incapable d’employer le “je”, par lâcheté et besoin d’appartenance, de preuve sociale et de supériorité; voir article techniques de manipulation). Cela s’appelle le déni et la passivité, et n'a absolument rien de positif.

Être positif, justement, c’est être proactif, se prendre en main, faire en sorte d’améliorer ce qui nous entoure, de remédier, de s’améliorer soi-même... De ce fait, nous pouvons largement considérer qu’un activiste écologiste, par exemple, n’est pas un néfaste anxiogène prédicateur de la fin du monde, mais un combattant actif qui ne souhaite pas voir celle-ci arriver, et qui essaie, sinon d’y remédier, de ne pas y participer davantage.

SALE HUMANISTE 😳bah tiens... de mieux en mieux

Etre humain serait soudainement devenu un vice ou une tare. Même le pape en serait atteint, ma foi. Prôner l’humanité c’est “donner des leçons”, comme énoncer des faits c’est “culpabiliser les gens”, comme être activiste c’est “dire aux gens ce qu’ils doivent faire”... Bref, les populations sont en pleine crise de la puberté: morveux analphabètes pourris gâtés qui refusent de ranger leur chambre et rejettent toute autorité. Mais en particulier l’autorité digne de confiance et de respect, au profit d’un autoritarisme sanguinolant, plus cool. Sans doute par amour des jeux vidéos...

Être "humain", pleurer, souffrir, crier pour un autre, lui tenir la main, lui offrir son cœur et un bout de pain, est devenu sujet de moquerie. Les “ouin ouin” les nomme-t-on. L’absence totale d’empathie, de respect, d’entraide et de dignité, la haine, la violence et la mort, en revanche, sont en top List de la branchitude et de l’équilibre social.

TRAITRE! COLLABO!

Un monde manichéen? Pas tant que cela. Il semble plutôt à sens unique. Chacun se renvoie la balle, mais au final elle atterrit dans le même camp: celui de la haine viscérale. Méprisants juges de tout bord et tout milieu. Pour cela j’ai toujours eu la même solution: aucun rassemblement, aucune cause spécifique soutenue. Car le nombre ne fait pas l'intelligence, loin de là (ça aussi c'est prouvé). Et, de mon point de vue: aucune cause ne devrait s’opposer à une autre, ou en concurrencer une autre. Elles convergent en un seul et même but: le respect de tout ce qui est, de la vie en général, sans particularité. Quoi de plus exécrable que de voir le démuni se battre avec le miséreux?

Il est certain qu’à l’heure actuelle, ce n’est ni l’objectivité, ni la tempérance, ni le bon sens qui vont étouffer le quidam, surtout sur les réseaux sociaux. Guerre de petits mots, concours de lancés de vomi entre camps retranchés. Et j’en ai assez d’en recevoir sur la tête lorsque je circule au milieu. Merci dame nature ne m’avoir fait solitaire, ou asocial (comme il vous plaira), tant que je reste humain sous ma peau de bête.

Prendre du recul sur une situation ou une image, la décrire le plus fidèlement possible, chercher à en connaître les circonstances, avoir conscience que chaque être humain peut être capable du meilleur comme du pire, selon son vécu et la situation, ses instincts inscrits dans son patrimoine génétique (techniques de manipulation), ses réflexes conditionnés par les expériences passées... c’est cela qui s’appelle l’objectivité. Et elle ne trahit aucune cause. Au contraire, il n’y a qu’elle qui soit garante d’un esprit et de réactions sains. L’impulsivité haineuse systémique n’a aucun bon côté. La haine pue autant quel que soit son bord, son parti, son sexe, son âge, sa couleur, sa nation...

On ne peut être traitre qu’à soi-même et ses convictions. Se défaire de l’avis du groupe aveuglé n’est pas de la traitrise, mais une nécessité quand celui-ci commet les mêmes exactions que celles qu’il se permet de condamner.

Sur ce... n’oubliez pas de lever la tête vers le ciel de temps en temps.

ED

soleil dans un ciel bleu
soleil dans un ciel bleu

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