Le Pouvoir

Qu'est-ce que le pouvoir? Pourquoi rend-il fou? Est-il inévitable?

POUR VOTRE INFORMATION PERSONNELLE

ED

6/10/202410 min lire

feminism symbol
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Le Pouvoir

DÉFINITION

Pouvoir = avoir la possibilité de, la capacité de...

Les êtres humains, dans leur grande majorité, ne peuvent résister à cette possibilité qui s’offre à eux de faire ce qui n’est normalement pas autorisé par la morale, quand celle-ci n’a plus d’yeux ni d’oreilles. L’impunité par le statut, la fonction et/ou le silence et l’obscurité d’un lieu clos, à l’écart, quand la moindre hiérarchie se crée: celle de l’adulte sur l’enfant, de l’homme sur la femme, ou sur son chien, du dirigeant sur la populace, du soignant sur le patient, du militaire sur le civile, du Blanc sur tous les Autres, etc. Le pouvoir est offert par la distinction de valeur que l'on fait entre les êtres, et qui nous ouvrirait un droit sur la façon de les traiter.

La normalisation et la banalisation des abus, répétés depuis des lustres, ont donné naissance à une légende, ou idéologie viriliste, qui justifie par “la nature des choses” et minimise par des “ça arrive tous les jours, c’est la vie”. C’est l’idéologie du dominant, magnifique, fort et fier, qui se doit de dominer sans vergogne, mais c’est une idéologie seulement. Ce n’est aucunement un état naturel ou biologique comme on se plait à nous le faire croire pour que ça continue. Cet attribut imaginaire du patriarcat “autorise à”, “permet”, donne “le pouvoir de”, par nature divine. Croyants ou athées, ils se trouvent toujours d’accord sur la question. Changer nos habitudes demande beaucoup de courage, rien que dans les petites choses du quotidien, alors changer un ordre planétaire millénaire?! Pour accepter de se désintoxiquer de siècles d’accoutumance, il faudrait en avoir dans le pantalon. Le courage n’est-il pas le principal attribut donné aux hommes, normalement? Si les quelques personnes à remettre ce fonctionnement en question sont taxées soit de négatives pleurnichardes, soit d’utopistes, la majorité aveugle et sourde est sans nul doute, quant à elle, parfaitement défaitiste, résignée, et complaisante.

oeil qui espionne
oeil qui espionne

FONCTIONNEMENT

Le pouvoir est inéquitable de nature, puisqu’il faut un dominant et un dominé. À moins de le faire tourner, mais quand on l’a depuis si longtemps, on s’y accroche. Il s’exerce sous la menace:

de façon implicite: par les techniques du pouvoir ou mécanisme de la discipline (Foucault). Par la surveillance et le contrôle systématique, reproduits en tout lieu de la société. L’individu perd sa liberté à l’invisibilité (comme dans le panoptique de Bentham). Nul moyen d’échapper à cette surveillance (pas besoin du Big Brother d’Orwell; chacun s’en charge à son niveau). Le surveillé est contraint à l’obéissance ou risque les sanctions (populaires ou légales). L’individu n’a pas d’autre choix que de se soumettre au pouvoir, quel qu’il soit, démocratique ou totalitaire. Il parvient à l’accepter pour “le bien commun”, car la liberté de l’individu s’efface avec la liberté du groupe.

de façon explicite: quand le pouvoir déraille et perd le contrôle, il contraint par la force. Mais la notion d’obéissance se perd pour laisser place à la servitude. L’obéissance au pouvoir est limitée par une forme de consentement ou d’adhésion, “pour le bien commun”, donc. Quand le consentement est ôté (ce n’est pas pour rien que l’on parle du “viol” de nos libertés), en imposant par la force, la violence, les représailles, les interdictions, les menaces, en retirant le droit à la contestation... nous sombrons dans une autre forme de régime. Car le niveau de démocratie se mesure à la façon dont est exercé le pouvoir, avant tout, et non par les urnes. Il n’y a pas de démocratie quand il n’y aucun dialogue, que le discours ne sert qu’à la contrainte.

L’idéologie du dominant, sous les habits du capitalisme, reste une religion. En fin de compte, c'est la même grande psychose mégalomaniaque qui change simplement de nom. Par matraquage (au propre et figuré), cette vision du monde et de la “nature des choses” devient indiscutable (au propre et figuré, aussi). Il ne faut pas s'étonner que reviennent avec engouement les: “nous les judéo-chrétiens”. Mais en toute laïcité bien sûr! Toujours cette écrasante parole divine auquel le dominé doit se soumettre, de gré ou de force, même si cela va à l’encontre de sa survie et de celle de la planète entière.

Il y a des milliers d’années, les philosophes grecs (ainsi que tous les penseurs de ce monde, à toutes les époques) nous prévenaient déjà des dérives possibles, et de la nécessité de maîtriser à la source. “Toujours séparer le pouvoir du bien commun”, disaient-ils, “pour ne pas sombrer dans le despotisme ou l’oligarchie”. Ne pas laisser le pouvoir mettre ses grosses mains poilues dans ces ressources (matérielles et immatérielles) censées n’appartenir à personne, ou à tous. Bien commun détourné, approprié et détruit pour le bien-être de quelques uns, faisant valoir l’intérêt particulier du dominant, sur l’intérêt général des milliards de dominés.

lapins en chocolat
lapins en chocolat

LA VRAIE BIOLOGIE, ELLE DIT QUOI?

Corps et esprits ne forment qu’un. C’est un fait! Ça aussi ça se sait depuis des milliers d’années, mais comme on a toujours été plus intelligents que tout le monde, et que “on s’en fout”, on l’a mis de côté. La science a fini par donner raison à ces savoirs ancestraux.

Pourquoi sont-ils fous ces dominants? La dopamine. C’est ça la drogue du pouvoir (+d’autres substances qui n’arrangent rien...). Dès qu’on obtient du pouvoir, la sécrétion de cette hormone est déclenchée, et apporte une grande satisfaction. Le corps en réclame alors une nouvelle dose. Le classique circuit de la récompense dont nous sommes tous dépendants. On en veut encore. Et encore. Effet boule de neige oblige, drogué au premier degré, l’homme se fait despote. Les effets de cette hormone en surdosage sont: perte d’empathie, de bienveillance, aveuglement, raisonnement altéré, incapacité d’agir avec intelligence, impulsivité...

Plus on cherche à contredire le dominant, plus il se sent surveillé et critiqué, et plus il refuse de faire face à ses erreurs, à se remettre en question, et écrase tout le monde comme des fourmis. Ça commence par une folie des grandeurs et finit en bain de sang. Attaquer ouvertement le dominant alimente sa rage et sa folie. C'est contre-productif et dangereux.

Et le dominé dans tout ça? Pourquoi il laisse faire? Le cortisol. Privé de liberté, opprimé, son corps sécrète l’hormone du stress physique et émotionnel. Cette hormone va, elle aussi, agir sur ses pensées et comportements. Ainsi, le dominé ressasse les injustices et les malheurs qui constituent sa vie, et plus rien d’autre, pour que son corps ait sa dose de cortisol. Il ne peut plus en sortir. Il est étouffé par la domination qui lui est infligée, noyé dans son propre corps qui s’autodétruit lentement. Le stress chronique engendré par la production permanente de cortisol, provoque: insomnies, inflammations, dépression, maladies psychosomatiques... Tout ceci a de fortes impactes sur l’état de santé général et sur l’espérance de vie (que le dominé mange sainement ou non, ou préfère regarder les VOD). Son organisme est détruit, en même temps que ses espoirs et son envie. Rendre le dominé responsable de sa situation, et a posteriori de son état général, est une aberration absolue qui rajoute à l’injustice, et enfonce plus profondément le couteau dans la plaie pour qu'il ne s'en relève plus.

Que ce dominé sombre dans la violence est un instinct de survie: retrouver un peu de pouvoir pour inverser la balance, et améliorer infiniment sa qualité de vie. La dopamine c’est plus sympa que le cortisol. On a bien meilleure forme et estime de soi. Attention: l’influence de nos hormones ne justifient en rien les abus et les violences, d’un côté comme de l’autre, car nous sommes toujours des êtres conscients et responsables de nos actes. Seulement, elles permettent de comprendre les mécanismes qui incitent à ces comportements, malgré nous.

Nous pouvons donc dire que, l’un comme l’autre, le dominant et les dominés deviennent esclaves de leur état, de leurs hormones, comme de leurs habitudes et de leurs pensées. La seule solution: se déprogrammer, recréer de nouveaux schémas neuronaux, pour réduire la sécrétion de ces hormones devenues nocives, et réapprendre au corps, comme à l’esprit, à trouver l’équilibre et la santé. Cela demande beaucoup d’effort, et nécessite de l’aide. Être conscient de ce qui nous anime est déjà un bon début pour prendre le recul indispensable. S’observer soi-même, c’est le but de la pleine conscience, de la méditation, de toutes les médecines traditionnelles dites “holistiques” qui reviennent à la mode, non sans raisons.

yin yang poissons
yin yang poissons

LE NÉCÉSSAIRE ÉQUILIBRE

Non la nature des choses n’est pas la domination absolue et l’écrasement totale. La nature est faite d’équilibre, de pression osmotique, d’instinct de survie individuel et collectif.

Pour retrouver cet équilibre naturel dans nos sociétés, dites civilisées, nous devons rétablir le lien entre le pouvoir et cette notion de bien commun, ou au contraire les éloigner l'un de l'autre. Je rappelle, tant qu’on est dans le judéo-chrétien, que le bien commun, d’après la religion catholique (par exemple), représente la Création entière. Chaque individu doit respecter chaque créature comme il respect sa propre vie. Donc, si vous êtes croyant, dites-vous bien que vous détruisez sa Création, et qu’il doit apprécier. Notre bien commun c’est quoi: l’ensemble des ressources de cette planète, comme l’eau, ainsi que toute la biodiversité. C’est aussi le climat qui nous permet de vivre sur cette Terre. Toutes ces choses qui ne devraient appartenir à personne, ni s’acheter, ni se vendre, ni être détruites pour le profit, à court terme, de quelques-uns, au détriment de la survie de tous, à long terme.

Comment changer les choses? Qu’y pouvons-nous? Le changement, dans la nature, nait d’un individu, ou d’un petit groupe, mais rarement voire jamais de la foule unifiée et conditionnée. Être responsable de soi-même est un point crucial. Ne plus attendre que tout vienne de l’extérieur comme les médicaments que l’on avale. Agir comme les animaux savent le faire quand la survie du groupe est menacée: quelques uns s’éloignent du troupeau. D’autres finissent par suivre, petit à petit. Et ils créent une nouvelle communauté dans un milieu plus hospitalier où ils pourront se nourrir, tous.

Comment la vie humaine s’est-elle organisée avant le capitalisme, durant des milliers, des millions d’années? Car, oui! le capitalisme et ses lois immuables ne sont pas apparus avec le BigBang! Et oui! l’humanité a des millions d’années, et seulement quelques milliers sous domination. Il y a un système fabuleux qui a fait ses preuves sans jamais faillir, d’une efficacité redoutable: la coopération. Ce n’est pas une utopie ni une idéologie communiste, mais un fait, un état naturel perdu. C’est ainsi que vivaient les chasseurs cueilleurs, et qu’ils vivent encore pour ceux qui ont réussi à nous survivre. Pas de chef. Pas de hiérarchie. Une élection de temps en temps en cas de crise grave, pour que le plus sage trouve la voie, et puis chacun retourne à sa place, la même pour tous. Et vous savez quoi? Ceci est toujours pratiqué, même chez nous, ici, maintenant: les coopératives, ça s’appelle. Une personne=une voix. Chacun participe, chacun agit, chacun décide, pour le bien de tous, sans chercher le profit mais une vie simple et équitable. Le pouvoir sain de la bonne intelligence.

Avoir un esprit sain dans un corps sain c’est le début du combat. Pour échapper à la folie, il faut simplement faire un pas de côté. Être conscient de cette réalité est primordial: nos pensées et nos émotions provoquent des réponses de notre corps et vice versa, comme nos actions produisent des effets sur ce qui nous entoure et vice versa. Tout est interconnecté. Ce fait est connu depuis des milliers d’années de tous les peuples de la Terre, et corroboré par la science de façon de plus en plus précise. Nous nous sommes coupés de ces connaissances ancestrales et indispensables, par orgueil et vanité, mais le monde entier est en train d’en payer le prix. La seule vérité est que: la majorité d’entre nous n’ont aucun contrôle, aucune maîtrise, aucune conscience de leur propre fonctionnement, mais se croit puissant, savant, et supérieur, pense n’avoir aucun problème et pouvoir survivre à tout. Reprendre conscience de cette nature holistique de l’existence est une nécessité pour le bien-être de tous. Reprendre conscience de notre petitesse, de notre insignifiance, et de notre nature éphémère, aussi.

Nous reviendrons sur la quête de la pleine conscience et sur la coopération dans d’autres post.

D’ici là... n’oubliez pas de lever la tête vers le ciel de temps en temps.

ED

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